La constipation et l’alimentation cétogène

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La constipation et l’alimentation cétogène

Lorsqu’elles adoptent une alimentation Céto/LCHF, de nombreuses personnes voient leur rythme de transit diminuer.

constipation

Constipation occasionnelle

La plupart du temps, le problème n’est que transitoire et lié au changement d’alimentation. Certains petits ajustements très simples remettront les choses dans l’ordre :

  • supplémentation en magnésium,
  • consommation d’huile d’olive ou de coco le matin à jeun avant tout autre aliment
  • importante consommation de légumes verts, les moins riches en glucides mais les plus riches en fibres, comme la salade, les endives, les épinards,…
  • consommation de psyllium et de graines de lin. Il existe une recette très facile de crackers au psyllium et aux graines de lin, qui aident souvent à rétablir un transit régulier.

Constipation installée

Pour d’autres personnes, la tendance à la constipation existait déjà auparavant, et il faut alors identifier les causes plus profondes pour améliorer la fonction d’élimination qui est cruciale dans la digestion.

L’intestin est constitué de villosités très fines, repliées sur elles-mêmes, qui, si on les étendait les unes à côté des autres à plat recouvriraient un terrain de foot. Elles sont disposées selon ce qu’on appelle une « jonction serrée », c’est à dire une sorte de maillage suffisamment poreux pour laisser passer les aliments bien digérés, mais suffisamment serré pour empêcher le passage des aliments non digérés et des déchets (bile, fibres, cellules mortes, toxines, bactéries mortes).

Pour faciliter le travail de décomposition des aliments en nutriments, on peut compter sur des milliards de bactéries qui forment le microbiote.

Symbiose intestinale

Quand tout va bien, nous vivons en symbiose avec elles, c’est à dire qu’elles survivent grâce à nous, et qu’en échange, nous profitons de leur travail de décomposition. Mais il arrive que des bactéries pathogènes et des levures s’installent en grandes quantités, ne laissant plus la place aux bonnes bactéries. On appelle alors cet état la dysbiose, car nous souffrons de la présence de ces intrus.

Dysbiose intestinale

Je recopie ici l’extrait d’un livre qui explique bien le fonctionnement :

D’abord, qu’est-ce que la dysbiose intestinale ? C’est un déséquilibre dans votre microflore intestinale (2 kg de bonnes et moins bonnes bactéries en tout, qui produisent, pour les unes (bactéries saccharolytiques, agissant sur les hydrates de carbone), une fermentation prédominante dans la 1ère partie de votre colon (colon ascendant droit). Cette fermentation faiblit peu à peu, pour laisser la place à une putréfaction prédominante (à bactéries protéolytiques, agissant sur les acides aminés des protéines, dans le colon descendant gauche terminal).

Ces deux voies biochimiques (putréfaction comme fermentation, tendent vers un même but: produire des acides gras à courte chaîne, les SCFA (Short Chain Fatty Acids), synthétisés tout le long de votre colon, (le butyrate, par exemple, qui sert de nourriture aux colonocytes). Quand un individu fonctionne bien, il existe un équilibre entre la microflore de fermentation et celle de putréfaction.

Mais lorsque l’une de ces deux microflores domine l’autre, on dit qu’il y a dysbiose intestinale (ça peut être une dysbiose de fermentation, ou de putréfaction. )
Trop d’hydrates de carbone (sucres simples et complexes) dans votre alimentation, et vous tendez vers une dysbiose de fermentation; quand on évoque cette dernière, il faut immédiatement penser aux bactéries saccharolytiques et surtout AUX LEVURES (Candida albicans particulièrement, les levures étant des micro-organismes fermentant les glucides).
Trop de protéines dans votre alimentation, et c’est la dysbiose de putréfaction. La dysbiose de fermentation a tendance à donner énormément de gaz et ballonnements (dus aux levures) ; la dysbiose de putréfaction, même si elle ballonne aussi parfois, donnera des gaz nauséabonds.

Dr Georges Mouton, Ecosystème intestinal et santé optimale, 2013

Vous remarquerez à la lecture de cet extrait que la fermentation est liée aux glucides. En adoptant l’alimentation Céto/LCHF, on est bien sûr moins à risque de souffrir de ce problème, et souvent, les personnes qui souffraient de candidose voient leurs symptômes diminuer.

Candidose

Les symptômes de la candidose sont : fringales de sucre, mycose aux pieds, mycose vaginale ou intestinale (avec prurit anal), syndrome du colon irritable, cystite, constipation, lombalgie (par inflammation intestinale), constipation,…

Il existe des traitements naturels pour éradiquer le candida :

  • l’extrait de pépin de pamplemousse. Mise en garde : il est préférable de le prendre à distance de médicaments car il peut en annihiler les effet. Autre mise en garde : le goût très fort est plutôt désagréable, mieux vaut le choisir sous la forme de gélules ou comprimés qu’en gouttes.
  • La lactoferrine : protéine de petit lait, qu’on peut prendre en gélules, pour son action bactéricide.
  • L’huile de ricin : qui fonctionne bien en synergie avec l’extrait de pépin de pamplemousse pour éradiquer le candida. Elle est assez laxative par ailleurs.
  • Les huiles essentielles d’origan, de thym, par voie interne. Mise en garde : ces HE sont très concentrées, très puissantes et il faut se limiter, si on les consomme en interne à 2 gouttes diluées dans une cuillère à café d’huile par jour.

Probiotiques et prébiotiques

Pour améliorer la dysbiose intestinale, il est recommandé de consommer des probiotiques de différentes sortes, notamment en prenant des aliments lacto-fermentés (choucroute crue, kimchi, cornichons ou concombres lacto-fermentés naturels et non pasteurisés, kéfir, kombucha). Ces aliments contiennent naturellement des probiotiques qui vont repeupler les intestins et rééquilibrer le microbiote.

Il est aussi préférable de consommer ses légumes à peine rincés (et d’origine biologique), voire brossés, pour bénéficier des micro organismes de la terre. Tout excès d’hygiène, utilisation de désinfectant antibactérien appauvrit le microbiote. L’eau de javel dans l’entretien de la maison détruit aussi la faune bactérienne. Il est possible d’utiliser des produits d’entretien naturels qui la préservent : à base de vinaigre blanc, de bicarbonate de soute, de cire d’abeille, d’acide citrique…

Les prébiotiques sont des fibres de l’alimentation qui jouent un rôle indispensable : elles nourrissent les bonnes bactéries intestinales. Il s’agit des oligo-fructanes, des inulines, des amidons résistants, des fructo-oligosaccharides,…

On les trouve dans l’ail et l’oignon crus, les topinambours crus, la fécule de pomme de terre froide, la farine de banane verte et dans de plus petites proportions dans de nombreux légumes, comme les poireaux, asperges, haricots verts, fenouils, choux, brocolis, artichauts. Le lin, les oléagineux et les fruits rouges en contiennent également.

Le syndrome de l’intestin irritable

Mais certaines personnes sont très sensibles à ces fibres et à ce qu’on appelle en règle générale les FODMAPS (aliments fermentiscibles). Ces personnes souffrent en général du syndrome du colon irritable et alterne constipation et diarrhées. La cause du syndrome du colon irritable est à chercher du côté de la porosité intestinale. Les liens serrés du maillage évoqué en début d’article sont devenus trop lâches, l’intestin ne filtre plus bien les aliments non digérés et laisse aussi passer les toxines, entraînant inflammation et douleurs.

Pour soigner la paroi intestinale et restaurer sa fonction initiale, plusieurs pistes sont aussi possibles :

  • éviction des Fodmaps (tous les prébiotiques) ;
  • éviction du gluten et de la caséine (le gluten est la protéine du blé et d’autres céréales, la caséine la protéine des produits laitiers) ;
  • restauration de la paroi intestinale par les bouillons d’os, riches en glutamine, par la consommation d’aloé vera.

Certaines personnes s’aperçoivent ainsi que ce n’est pas en consommant plus de fibres que leur transit s’améliore, mais au contraire en les diminuant, au moins le temps que leur intestin retrouve sa santé initiale.

Pistes mécaniques

Pour conclure cet article, il existe aussi des pistes mécaniques pour restaurer le péristaltisme intestinal, mouvement ondulatoire de l’intestin qui permet au contenu intestinal d’avancer :

  • la respiration ventrale profonde, qui exerce un massage sur les intestins ; en insistant sur les expirations, on stimule le système para-sympathique, responsable du fonctionnement intestinal.
  • la marche et le mouvement vertical en général (au contraire la position assise bloque le fonctionnement naturel des intestins) ;
  • des postures de yoga très efficaces aussi.

Et enfin, le produit qui fonctionne sur la plupart des personnes sans risque : le chlrorure de magnésium. On le trouve en pharmacie sans ordonnance ou en magasin biologique sous la forme naturelle, le nagiri.

A petite dose, il facilite le péristaltisme intestinal et à dose forte, il agit comme purge. Pour éviter le goût amer, je préfère la version Chlorumagène, précurseur du chlorure de magnésium, au goût neutre et à l’efficacité similaire.

Sources :

Lauwers, Taty, Sortir de la cacophonie gastrique, ed. Alladin, 2017

https://www.alternativesante.fr/candidose/la-candidose-chronique-une-maladie-insidieuse-et-mal-diagnostiquee

https://www.lanutrition.fr/interviews/georges-mouton-l-les-maladies-auto-immunes-et-les-allergies-sont-liees-aux-dereglements-intestinaux-r

Le bouillon d’os, pourquoi en consommer

http://mon-naturopathe.com/blog/techniques-naturopathiques/chlorure-de-magnesium-ou-sel-de-nigari

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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